fleur nabert sculpteur reliquaire du manteau de saint françois d'assise vue d'ensemble paris

Reliquaire du Manteau de Saint François d'Assise

Paris 14

Au XIII° siècle, saint François d’Assise offrit son manteau à la reine sainte Elisabeth de Hongrie qui aspirait au même esprit de pauvreté et de charité. À sa mort, le manteau fût confié au roi saint Louis qui le remit aux frères Franciscains. Après avoir été protégé pendant la Révolution, puis pendant la Commune il fut confié aux Capucins de Paris qui le conservent encore aujourd’hui.

Le projet de créer une monstrance pour cette relique fût guidé par trois mots simplicité, sobriété, dignité. Simplicité de la forme d’un cube de bronze et de verre qui laisserait pénétrer le regard. Sobriété des symboles et de la mise en place pliée du manteau pour ménager sa fragilité. Dignité de l’écrin, créé dans un matériau noble, pour recevoir une pièce de tissu chargée de symboles parvenue jusqu’à nous après huit siècles d’histoire.

Le manteau se présente ainsi sur deux montants de palissandre comme deux bras dans un geste d’offrande. Ces bras sont ceux de François offrant son manteau à un pauvre, puis ceux de sainte Elisabeth le recevant, ceux de saint Louis le donnant aux Franciscains, enfin, ceux des Capucins l’offrant à la vénération aujourd’hui. Juste devant, prend place un olivier de bronze car le premier don de saint François à ceux qu’il rencontrait était celui de la paix. À ses pieds, la couronne d’épines du Christ rappelle les stigmates reçus par le Saint et la couronne de sainte Elisabeth celle par qui le manteau est parvenu jusqu’à nous. Elle est ornée de roses sculptées pour rappeler l’épisode où, surprise en train de distribuer du pain aux pauvres par son mari qui lui avait interdit, c’est une brassée de roses qui s’échappa de son manteau.

Au-delà du simple tissu, c’est bien sûr l’esprit de charité de saint François, qui s’incarne ici dans un manteau de miséricorde « Ô Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer.»