Basilique Notre-Dame-de-Bon-Secours

Saint-Avold

Une basilique sauvée

Réhabiliter une basilique mariale est une tâche rare, précieuse, et impressionnante. La basilique Notre-Dame de Bon-Secours à Saint-Avold menaçait ruine. Grâce à la ténacité de son recteur Olivier Riboulot, l’impossible chantier se mit à devenir possible. En parallèle de très grands travaux qui devaient assurer l’avenir du bâtiment, il me revint de donner à ce lieu un visage.

 

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Le dôme étoilé

Lors de ma première visite, une réalité me frappa : la vétusté et la morosité des peintures intérieures empêchaient littéralement de voir les qualités architecturales de l’édifice. Je commençais donc d’avoir le souci de souligner les formes romano-byzantines du bâtiment pour lui redonner son élégance et mettre en lumière ses qualités.  Le dôme avait une majesté réelle bien que grise. Il fallait le faire chanter. J’osais alors rêver de le rendre polychrome et d’en faire, à l’instar de nos aïeux bâtisseurs, un ciel étoilé. Une voûte bleue, où Marie, étoile parmi les étoiles rendrait grâce avec nous pour la création.

un choeur et un sanctuaire

En parallèle de cela, il fallait travailler deux espaces distincts : l’un serait le sanctuaire marial, l’autre sous le dôme deviendrait le seul chœur pour célébrer la messe. Il y a bien sûr un lien entre les deux : Marie est celle qui conduit au Christ. Je voulais que ce chemin devienne sensible pour les pèlerins. Germa alors l’idée de le graver dans la pierre. Le bleu, couleur mariale par excellence s’imposa à nouveau, et je fis courir tout le long de la basilique une ligne de quartz bleu, allant de la châsse au chœur et montant même sur l’autel pour se terminer par une croix. Pour bien marquer le lien, le demi-dôme du sanctuaire marial serait lui aussi orné du ciel étoilé. « A Jésus par Marie » pourrait être la devise des lieux.

Le Mobilier

Maintenant il fallait parer le chœur. L’autel est donc la ligne d’arrivée de notre chemin, le symbole du Christ, la table du dernier repas et celle du tombeau de la Résurrection. Une belle pierre, noble et claire fut choisie pour tailler une forme à la fois majestueuse et évasée. L’ambon serait réalisé dans le même esprit. Avec une sobriété quasi monastique. Mais il me restait un autre – grand – problème. Dans une église il faut donner un point de mire à la prière. Une représentation du Christ. Or, dans le plan des lieux le fond du chœur est… L’entrée ! Un va et vient de portes qui s’ouvrent ne peut être le support visuel de la prière. Il me fallait ôter cette perspective, sans boucher l’architecture ! Or il se trouve que je travaille depuis quelque années une technique singulière qui est celle du verre thermoformé. Ce procédé qui veut que l’on sculpte dans du plâtre en poudre, vienne superposer une épaisse plaque de verre par-dessus et qu’on la fasse très lentement cuire offre un résultat très particulier : un verre en relief, translucide mais pas transparent et qui se pare des multiples couleurs de la lumière. Très vite je vis dans ce fond de chœur un mur de gloire où viendrait surgir, comme le soleil levant, un Christ ressuscité orné de feuilles d’or. Ce mur de gloire, gageure technique, ferait l’objet de multiples recherches avec les maîtres verriers Loire de Chartres dont la compétence est mondialement reconnue. Il donnerait définitivement son centre et son horizon au chœur. Restait encore la question du tabernacle. Il me semblait que la réserve eucharistique devait être placée dans l’un des bras du transept. Je lui donnais la forme de l’étoile : Marie, premier tabernacle vivant comme le disait Benoît XVI, garderait comme en son sein et en son cœur, son fils Jésus, fait eucharistie. Les bénitiers seraient marqués eux aussi du signe de l’étoile

Le reliquaire martin

Du côté sanctuaire, une autre dimension émergea : la basilique possédait des reliques de Thérèse de Lisieux. Pour avoir déjà créé plusieurs reliquaires dont l’un pour la famille Martin aux États-Unis, je me réjouis de ce nouveau « trésor » sachant quels fruits spirituels la vénération peut porter. Les Martin seraient placés au pied de Marie, car, comme tous les saints, eux aussi montrent le chemin qui mène au Christ. Si la sainteté merveilleusement bienveillante de Thérèse est déjà mondialement connue, la sainteté de ses parents s’avère être un modèle et une source d’inspiration en ces temps où les familles sont rudement éprouvées. Le côté sanctuaire serait ainsi un bel espace de dévotion et de prière du cœur. Comme autrefois on avait l’habitude de faire créer des exvotos il est à espérer que dans les temps futurs nous saurons à nouveau inscrire dans la pierre, comme nos aïeux, tous les bienfaits reçus en ce lieu ! Des porte-lumière en tous les cas seraient disposés sur les côtés de la chasse pour bien signifier la prière qui monte comme un chant de louange.

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"Ô toi, qui que tu sois, qui te sais vacillant sur les flots de ce monde parmi les bourrasques et les tempêtes, plutôt que faisant route sur la terre ferme, ne détourne pas les yeux de l’éclat de cet astre si tu ne veux pas te noyer durant les bourrasques. Regarde l’étoile, appelle Marie."